Urgence sur le climat. La production électrique est encore trop dépendante du charbon, grand émetteur de CO2. Cette énergie fossile représente 41 % du mix électrique mondial, 24 % de celui de l’Union européenne (UE). Alors, la plupart des pays européens affichent leur sortie programmée du charbon. En France ce serait pour le 1er janvier 2022. Ce qui, depuis début décembre, a déclenché une grève pour la sauvegarde des emplois, dans les quatre centrales de l’Hexagone encore en activité [1].
Et si on brûlait plutôt du bois dans nos vieilles centrales thermique ? L’idée est en train de se répandre en Europe. Les industriels et les pouvoirs publics – au renfort de subventions et de tarifs avantageux de rachat de l’électricité – soutiennent le recours à cette « biomasse » en tant qu’énergie renouvelable. Leurs arguments sont simplistes : un arbre coupé repousse et le prélèvement pour le bois-énergie se ferait en deçà du taux d’accroissement de la forêt. Pas si évident !, répondent les écologistes, qui dénoncent une vraie fausse-bonne solution.