Remplacer le charbon par de la biomasse issue de déchets de bois pour faire tourner sa centrale, c’est ce que se propose de faire EDF à Cordemais (Loire-Atlantique), dans l’estuaire de la Loire. Alors que le gouvernement a promis de fermer les quatre dernières centrales à charbon du territoire d’ici 2022, l’électricien national carbure pour trouver une alternative. Il a déjà obtenu une première victoire en ce début d’année en faisant sauter le verrou du calendrier.
La centrale pourra utiliser des volumes réduits de charbon après cette date, pour garantir l’approvisionnement en électricité de la Bretagne, à condition que son projet de conversion à la biomasse réussisse. EDF teste depuis 2015 un dispositif de co-combustion baptisé "Écocombust". L’objectif est de parvenir à un ratio à 80 % de biomasse et 20 % de charbon à l’hiver 2022/2023, avant d’atteindre 100 % de biomasse à horizon 2025/2027. Un enjeu important pour la sécurité d’approvisionnement de la Bretagne, selon les autorités.