Menacées de toutes parts, les forêts mondiales constituent un inestimable puits de carbone. Dans son rapport publié en octobre 2018 sur l’objectif d’un réchauffement limité à +1,5°C, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) estimait que ce but ne pourrait être atteint qu’en plantant un milliard d’hectares (Md ha) de forêts, en plus des 4,5 Md ha actuels.
1,8 milliard d’hectares de forêt en plus
Au-delà des objectifs chiffrés, une telle reforestation, ou afforestation, est-elle possible ? Oui, répond l’équipe de Tom Crowther, de l’école polytechnique fédérale de Zurich (Suisse), au terme d’une analyse d’images satellite. Selon les chercheurs, il serait même possible de planter jusqu’à 1,8 Md ha de forêt, ou bien 0,9 Md ha de couverture forestière,définie par la surface de la canopée.
Cela équivaudrait à un tiers de plus de forêt et de couverture arborée qu’actuellement, qui seraient plantées sur des terres dégradées, dominées par du sol nu, des arbustes ou des prairies. Les chercheurs ont laissé de côté les terres utilisées par l’homme (agriculture, villes), qui pourraient tout aussi bien porter plus d’arbres, accroissant encore plus ce potentiel mondial.