Une industrie dopée au glyphosate détruit les forêts du sud-est canadien

, par  Association ARPENT , popularité : 7%

Pourquoi la population de chevreuil a-t-elle dégringolé dans le Nouveau-Brunswick ? Les habitants de cette province canadienne ont la réponse : l’épandage de glyphosate sur les forêts publiques. Leur lutte, écrasée par un conglomérat puissant, est ardue.

Dans le coin du village francophone de Kedgwick, situé non loin de la frontière du Québec, les coupes à blanc ne sont pas difficiles à trouver : il suffit de monter dans le pick-up d’André Arpin. En suivant un chemin forestier qui débute près de son entreprise de location de canots, on tombe au bout de quelques minutes sur de grandes superficies rasées par l’industrie forestière, où l’on est saisi d’un sentiment de désolation. Mais ce qui fâche le plus cet homme pourtant affable, c’est ce qui se passe ensuite, lorsqu’un hélicoptère vient épandre de l’herbicide sur ces zones. « Ils arrivent et ne se préoccupent de rien : des travailleurs forestiers se sont déjà fait arroser par ici... »

Voilà une étrange tradition propre à la petite province canadienne du Nouveau-Brunswick (770.000 habitants), largement couverte par la forêt. Lorsque le bois a été récolté sur une parcelle, les compagnies forestières replantent uniquement des conifères (de l’épinette noire) et effectuent un traitement à base de glyphosate afin d’empêcher la repousse de feuillus, au bois plus dur. « Les résineux ont une croissance plus rapide, explique André Arpin. On les utilise pour la pâte à papier et le bois de construction. » De quoi alimenter l’industrie locale, à commencer par la scierie de Kedgwick. Mais aussi la grogne populaire, portée ici par le petit groupe ÉcoVie, dont M. Arpin fait partie.

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