Du Japon au Brésil, en passant par l’Inde et le Burkina Faso, ils et elles plantent des arbres. Portraits de ces figures de la reforestation.
Akira Miyawaki, le restaurateur de sols au Japon
Appelons-le le pape de la reforestation. Dès les années 70, ce botaniste s’est fait le chantre la restauration des forêts en Asie grâce à une méthode qui porte désormais son nom. Le principe : régénérer des forêts en y faisant pousser uniquement des essences autochtones. Les arbres natifs sont comme des poissons dans l’eau et prospèrent donc à grande vitesse car le sol est adapté à leurs besoins. La méthode mise aussi sur la complémentarité entre une diversité d’arbres, à la fois en collaboration et en compétition, ce qui stimule la croissance. Akira Miyawaki a montré qu’il était capable de redonner vie à des forêts naturelles, même sur des sols très dégradés, en seulement dix ans, dix fois plus rapidement que la normale. D’abord regardé de travers dans son pays, celui qui a aujourd’hui 91 ans a restauré près de 13 000 sites à travers le monde. La prise en compte des interactions de la nature et la plantation aléatoire (et pas en ligne) qu’il défend ont essaimé. Désormais, de nombreux programmes de reforestation appliquent sa méthode.