Même les mastodontes des hydrocarbures rivalisent désormais de projets de reboisement : 300 millions de dollars investis dans des plantations par Shell afin de réduire son empreinte carbone de 2 à 3 % ; objectif « zéro émissions nettes » dans l’exploration et la production grâce à « d’immenses forêts » pour ENI… Quant à Total, c’est une « business unit » dotée de 100 millions de dollars par an qui doit voir le jour en 2020, pour « investir, développer et gérer des activités de conversion de milieux naturels dégradés en puits de carbone, d’exploitation agricoles et forestières soutenables et régénératrices, et des activités de conservation ».
Permis de polluer ?
Qu’il s’agisse d’un géant pétrolier ou du touriste qui veut amortir l’impact climatique de ses vacances exotiques, la compensation volontaire obéit généralement à un mécanisme simple. Le « pollueur » achète un crédit équivalent à un certain poids de CO2. La somme versée finance directement ou indirectement un projet de réduction d’émission, comme de la reforestation ou de l’investissement dans les énergies renouvelables.