Lancer une enquête pour recenser tous les « grands projets inutiles et imposés » (GPII) en France, c’est comme ouvrir un puits sans fond. Au-delà des combats bien médiatisés, comme ceux de Notre-Dame-des-Landes ou d’EuropaCity, une myriade d’associations et de collectifs citoyens se battent contre des fermes-usines emprisonnant des milliers d’animaux, de nouvelles autoroutes balafrant nos paysages, des centres commerciaux bétonnant des terres agricoles ou des incinérateurs polluant l’atmosphère.
Comment avons-nous fait notre choix ? En nous fondant sur la définition des GPII adoptée lors du Forum social mondial de Tunis en 2013. Il est question de projets constituant un « désastre écologique, socio-économique et humain » qui n’intègrent pas « la participation effective de la population à la prise des décisions ». Les gouvernements et les administrations « agissent dans l’opacité », traitant avec mépris les arguments et propositions des citoyens. « On parle de fuite en avant vers le plus grand, plus vite, plus coûteux, plus centralisateur avec des études d’impact souvent fondées sur des hypothèses fausses », détaille la charte.
Environnement du Tonnerrois