Le décret annulé permettait justement "que les exportations brésiliennes d’éthanol ne soient pas sous le coup de restrictions internationales" de la part de pays ne voulant pas importer de produits liés à la déforestation, a fait valoir le collectif d’ONG locales Observatorio do Clima.
"Le gouvernement expose des écosystèmes fragiles à l’expansion prédatrice et injustifiée économiquement de la canne à sucre et entache l’image durable construite autour de l’éthanol brésilien", ajoute ce collectif.
Terribles incendies
Le ministère de l’Agriculture du Brésil a nié que l’annulation du décret représente une menace à la préservation de l’Amazonie et du Pantanal. Il a réitéré que le texte était obsolète, affirmant que d’autres lois plus récentes assuraient la préservation de l’environnement dans ces régions et que les plantations ne pourraient pas être faites dans des zones protégées.
Le décret de 2009 avait été pris par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), qui craignait une expansion de la culture de la canne à sucre dans des zones sensibles comme l’Amazonie ou le Pantanal.
Sous le gouvernement Bolsonaro, une importante recrudescence de la déforestation et des feux de forêt a été observée en Amazonie, et le Pantanal, plus grande zone humide de la planète, est en proie depuis plusieurs semaines à de terribles incendies.
Le Parlement européen et les pays membres de l’UE doivent encore approuver cet accord. Demandons au Parlement Européen de rejeter cet accord.