Lundi 20 janvier au Château de Versailles, le président Macron a accueilli lors du sommet « Choose France » 200 magnats de l’industrie dont les PDG de Total, Coca-Cola, Netflix ou encore General Electric. Le projet est simple : les inviter à participer à la « reconquête industrielle » des territoires français en leur offrant douze sites dits « clés en main ». Un véritable « prêt-à-construire » au nom de l’attractivité et de la compétitivité, toutes les études obligatoires à mener en amont d’une installation ayant déjà été prises en charge par les collectivités territoriales. De plus, le gouvernement ne compte pas s’arrêter là : jusqu’à cinquante sites de ce genre seront révélés dans les prochains jours.
Nous appelons à une opposition nombreuse et forte contre le projet du gouvernement d’industrialisation des douze sites français par des investisseurs étrangers. Les menaces locales et globales qu’il fait peser sur l’environnement et les populations habitant à proximité des sites appellent à lutter localement et de manière coordonnée contre ces grands projets inutiles et imposés.
Se débarrasser des voix dissonantes
L’accélération des procédures d’installation mène à une invisibilisation des projets, qui rend superflue toute tentative de débat : une fois révélés, ils sont déjà sur le point d’être réalisés. L’opposition et la revendication des intérêts des habitant-e-s et de l’environnement en sont d’autant plus entravées, sinon rendues impossibles : l’information de la population en amont par l’organisation de campagnes citoyennes, la tenue de débats publics ou le lancement de pétitions sont un travail de longue haleine, encore plus long quand il s’agit de la réalisation de contre-études par des collectifs indépendants.