Le pin de Douglas : l’importation d’une logique industrielle
A l’origine, le sapin de Douglas est un arbre que l’on retrouve au cœur des forêts nord-américaines. Réputé pour son bois solide propice à la construction, il est importé en France dans les années 60, mais son importation s’accompagne d’une logique de production industrielle qui semble avoir transformé durablement une partie de nos forêts. Pour Gaspard D’Allens, le fait de privilégier les monocultures de Douglas dans le Limousin et dans le Morvan notamment, a entraîné une perte de biodiversité significative :
Les monocultures de forêts créent un désert biologique, parce qu’il n’y a pas d’arbre mort, il n’y a pas d’arbre naissant. Il faut imaginer que ce sont des arbres qui ont tous le même âge, la même hauteur et que l’on va ensuite faucher au même moment.
En coupant le sapin de Douglas prématurément, à 35 ans, celui-ci n’a ainsi pas le temps de redonner à son environnement ce qu’il lui a pris pour se développer, ce qui participe activement à la stérilisation des sols, et par voie de conséquence, à la désertification des forêts.