Reporterre — Pour quelles raisons avez-vous organisé cette opération à Nancy, jeudi soir 17 décembre ?
Sylvain Angerand — C’est un ras-le-bol. Quand on aime la forêt, ce qui se passe aujourd’hui nous afflige. Au début de l’année dernière, le gouvernement nous a fait miroiter un grand débat public sur la forêt et a missionné une députée de la majorité, Anne-Laure Cattelot pour faire un rapport (remis en septembre au ministre de l’Agriculture). Ensuite, aucun débat n’a été organisé. Pire, pendant l’été, on a appris qu’il y avait une négociation entre le ministère de l’Agriculture, Fransylva (la fédération des forestiers privés) et les coopératives forestières à propos du plan de relance et des 150 millions d’euros réservés à la forêt. On nous a dit que les critères (d’attribution) viendraient plus tard. En fait, il n’y en a aucun. Tout le monde a l’impression de s’être fait avoir.