Dans ce document intitulé « Les choix de production électrique : anticiper et maîtriser les risques technologiques, techniques et financiers », les sages de la rue Cambon rappellent les dérapages de coût — 19 milliards d’euros au lieu des 3 milliards prévus — et de délais — au moins onze ans de retard — du chantier de l’EPR de Flamanville. « Les écarts sont du même ordre pour l’EPR d’Olkiluoto en Finlande », précisent-ils. En juillet 2020, la Cour des comptes avait longuement détaillé ces dérives dans un rapport dédié à la filière EPR.
Plusieurs points de vigilance sont évoqués.
- Les lieux d’implantation de ces nouveaux réacteurs, « le changement climatique pouvant rendre plus compliqué l’installation de sites en bord de fleuves ».
- La gestion des combustibles usés et des déchets : la construction de nouveaux réacteurs prévus pour fonctionner jusqu’en 2100 supposerait en effet « soit de renouveler l’usine de retraitement des combustibles de La Hague (...) et de créer de nouveaux sites d’entreposage puis de stockage des déchets nucléaires, soit de proposer un autre mode de gestion des combustibles nucléaires usés et des déchets qui seraient, dans une telle hypothèse, beaucoup plus volumineux », lit-on dans la note.