FORÊT DE VOHIBOLA, Madagascar — La crise de COVID-19 a dévasté le secteur du tourisme à Madagascar, plongeant les communautés proches des forêts emblématiques du pays dans une période de difficultés économiques encore plus sévère qu’à l’habitude pour ce pays pauvre. C’est le cas autour de la forêt de Vohibola, l’une des dernières miettes de forêt primaire restant dans l’est de Madagascar qui abrite les plus petites grenouilles du monde ainsi que d’autres curiosités naturelles. En parallèle, quelque chose d’agréable s’est produit là-bas dans la nature laissée en paix lorsque les visiteurs ont disparu. En février dernier, des patrouilleurs ont été stupéfaits de rencontrer une famille de propithèques couronnés (Propithecus diadema), une espèce en danger critique de lémuriens qu’ils pensaient disparue de la forêt des années auparavant.
« La dernière fois que j’ai vu ces animaux à Vohibola, cela remonte à 2008 », a dit Cyril Nabe, qui travaille pour préserver la forêt depuis 2000. Il occupe actuellement le poste de patrouilleur en chef et est aussi un membre du conseil pour la commune d’Ambinaninony, où se trouve la forêt. « Il semble qu’il y ait maintenant des endroits dans la forêt présentant de meilleures conditions pour leur survie », a dit Nabe.