D’après cette étude, conduite par le chercheur en sciences du climat Luke Parsons, de l’université de Durham, en Caroline du Nord, ce sont près de 650 milliards d’heures de travail qui seraient perdues annuellement en raison de chaleurs intenses dans les activités agricoles, forestières, de pêche ou de construction, soit 400 milliards d’heures de plus que précédemment estimé. Ces chiffres reposent sur un croisement de données sur les températures supportables pour l’organisme humain et celles agrégées par la plateforme internationale des conséquences du changement climatique sur la santé publique, hébergée sur le site de la célèbre revue médicale The Lancet.
Selon les auteurs, le nombre d’heures non travaillées pour ces raisons aurait augmenté d’au moins 9 % sur les quatre dernières décennies en raison de l’accroissement des températures. Cette incapacité à travailler en extérieur représente une perte de produit intérieur brut (PIB) avoisinant les 7 % pour l’Inde et les 5 % pour le Vietnam ou le Bangladesh. Selon les estimations des universitaires, cette perte de PIB s’élèverait en outre à environ 1,3 % en Chine, 0,5 % aux États-Unis et 0,1 % en France.