Enchaînement de mauvaises nouvelles pour EDF. L’entreprise française de production et de distribution d’électricité — détenue à 84 % par l’État — rencontre des difficultés en cascade en ce début d’année. Le gouvernement lui a d’abord imposé de vendre de l’électricité à perte à ses concurrents. Des défauts de corrosion ont été détectés sur plusieurs réacteurs nucléaires, entraînant leur mise à l’arrêt. Enfin, l’action du groupe (dont l’Etat détient 84 % du capital) a chuté de près 15 % le 14 janvier.
Que s’est-il passé ? Fin septembre, en pleine période de flambée du prix du gaz, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé sur le plateau du 20 heures de TF1 que le gouvernement allait limiter la hausse du prix de l’électricité à 4 % maximum, à partir du mois de février 2022. Un « bouclier tarifaire » pour éviter que les factures des Français n’explosent pendant l’hiver. Sans pour autant mettre en oeuvre des mesures de réduction de la consommation énergétique.