L’agroforesterie peut être définie comme un système dynamique de gestion des ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègre des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural et permet ainsi de diversifier et de maintenir la production afin d’améliorer les conditions sociales, économiques et environnementales de l’ensemble des utilisateurs de la terre. (Source : Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, ICRAF).
Traditionnellement, les systèmes agroforestiers en France revêtaient la forme de systèmes bocagers ou de vergers, associant arbres fruitiers de plein vent et prairie. Aujourd’hui, toutes les configurations sont possibles, avec des arbres fruitiers ou forestiers, associés à des prairies, à des grandes cultures ou à du maraîchage. Les arbres peuvent se trouver au sein de la parcelle agricole (on parlera alors d’agroforesterie intraparcellaire) ou à sa périphérie (p. ex. haies bocagères). Ils peuvent également constituer un peuplement forestier dans lequel des productions végétales sont récoltées ou des animaux sont emmenés à pâturer (sylvopastoralisme). Dans les territoires ultramarins, les cultures peuvent se développer à l’abri d’une forêt (cacao, café, vanille) et les jardins créoles ou mahorais regroupent plusieurs espèces, végétales et animales, sur une petite surface pour une autoconsommation diversifiée (aliments, épices, bois...). En forêt guyanaise, des systèmes traditionnels d’abattis sont mis en place après brûlis du couvert forestier tandis qu’ailleurs sous les tropiques, l’agroforesterie multi-étagée est très répandue.