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Incendies, déboulonnages… le sabotage au cœur des luttes écologistes

mardi 4 octobre 2022, par Association ARPENT

Nucléaire, OGM, défense des animaux... Nombreux sont les activistes écologistes à avoir utilisé le sabotage pour s’opposer physiquement aux industriels et à leurs machines. Retour sur les écosabotages les plus marquants.

Le sabotage a toujours accompagné les luttes écologistes. Depuis le bouillonnement des années post-1968 et l’avènement d’un mouvement populaire de défense de l’environnement, nombreuses sont celles et ceux qui ont fait le choix de ce mode d’action pour contrer des projets écocides. Incendies, déboulonnages, attaques à l’explosif, engins de chantier endommagés… Le sabotage est devenu peu à peu le cri de résistance de ceux qui ont décidé de s’opposer physiquement aux industriels et à leurs machines.

De 1970 à 2010, plus de 27 000 actions clandestines ont été revendiquées dans le monde par les mouvances animalistes et écologistes, selon l’inventaire minutieux du chercheur Michael Loadenthal. Si elles ont créé des dégâts matériels majeurs, 99,7 % n’ont fait aucun blessé. Reporterre revient sur les écosabotages (ou « écotages ») les plus marquants de ces cinquante dernières années.
Des bombes dans les réacteurs

Un des principaux secteurs industriels à avoir subi la foudre des écologistes est sans aucun doute le nucléaire. Son déploiement autoritaire, au tournant des années 1970, avec le plan Messmer en France, mais aussi dans les autres pays européens, a provoqué une levée de boucliers de la part de la population. Aux manifestations de masse, vivement réprimées, se sont vite greffés des modes d’action plus radicaux. À l’époque, le mouvement antinucléaire était à la fois puissant et diffus, non centralisé et hétérogène. Il s’organisait en comités locaux, rejoints rapidement par des militants libertaires et révolutionnaires.

La pince-monseigneur, la clé à molette et la bouteille incendiaire sont devenues des outils incontournables dans la lutte. Des dizaines de centres techniques et d’agences EDF ont été attaqués au cocktail Molotov, des lignes à haute tension ont été détruites, des entreprises de BTP et des engins de chantier ont brûlé. Dans les années 1970, des vagues d’attentats contre des infrastructures nucléaires, baptisées « les nuits bleues », ont été organisées dans tout le pays.

Pendant la bataille de Plogoff (Finistère) ou de Golfech (Tarn-et-Garonne), des bombes ont été placées sous les mairies annexes pour empêcher les enquêtes publiques. En 1975, la première centrale de Brennilis (Finistère) fut la cible de deux attaques à l’explosif. La même année, Françoise d’Eaubonne, une des pionnières de l’écoféminisme, posa une bombe dans le futur réacteur de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Elle provoqua d’importants dégâts et retarda la mise en chantier de dix mois.


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