Les injonctions des dominants à mener une lutte “propre” et “pure”, couplées de répression scellent notre avenir dans l’apathie mortifère, l’impuissance épuisante et la quintessence de l’obéissance.
On pourra dire qu’on a essayé… chacun de notre côté ? On aurait aussi pu s’unir, sinon, avec Jadot et Hidalgo, pour obtenir un capitalisme vaguement allégé d’injustices à gogo. La bourgeoisie a quand même ce don de salir tous les jolis mots : l’écologie devenue greenwashing, la sobriété devenue précarité, l’union devenue soumission.
Mais au-delà du défaitisme et des compromis, il est encore possible de réunir des fronts qui luttent pour une véritable écologie de fond et radicale, selon différentes approches : autour de leur complémentarité. Appel décisif à s’entraider.
La vie c’est pas un film Kho
Si les films hollywoodiens pêchent de réalisme et idéalisent le réel d’un romantisme évident, ils ont aussi de quoi nous inspirer : combien de fois avez-vous naïvement condamné à mort le.la héros.ïne d’un blockbuster, isolé.e, fusil sur la tempe, au milieu de malfrats cagoulés ? Et pourtant…
En somme, nous sommes en plein dans les péripéties de l’effondrement climatique. Et paradoxalement, plus la situation devient stressante, urgente, désespérante, plus nous nous rapprochons d’un renversement de situation et de la résolution de l’obstacle devenu insurmontable.
Situation initiale : l’être humain s’affirme en tant qu’être social, optimise sa survie en s’associant, améliore son espérance de vie et son confort.
Événement perturbateur : par sa logique dominatrice, l’être humain désocialisé et désolidarisé se réalise dans le libre marché, compromettant sa survie.
Péripétie : les valeurs d’empathie, d’entraide et d’insoumission résistent dans la société et tentent de renverser les classes dominantes formatées pour nous écraser ; le Chili, l’Iran,… comme autant de dominos ?
La résolution : la révolution globalisée.
Mais “la vie c’est pas un film kho” (S-Crew), l’histoire n’a pas de fin (de telos) et l’homme providentiel n’existe pas. Cela dit, et sans idolâtrer la créature humaine, notre cerveau a des pouvoirs insoupçonnés. Un seul être ne sauvera pas l’humanité, un collectif le peut.