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Mouvement Anti-Tech : pourquoi la technologie ne nous sauvera pas

lundi 20 février 2023, par Association ARPENT

À l’heure où la crise écologique bat son plein, bien des luttes sont délaissées, voire englouties, par le mouvement climat. Ce dernier se focalise sur une décarbonation de l’économie, au point de miser une grande partie de ses espoirs sur le monde industriel qui est pourtant l’une des causes majeures du problème. Mais alors, peut-on sciemment dire que la technologie « utilisée à bon escient » pourrait être salvatrice pour l’humanité comme le prétendent les fervents défenseurs de la croissance « verte » ?

La technologie peut-elle nous sauver ? À cette question, les militants du mouvement ATR (Anti-Tech Resistance) répondent non, sans aucune hésitation. Selon eux, chaque étape de production et d’utilisation des technologies est synonyme de destruction de l’environnement et d’exploitation de l’humain. Leur objectif ? Fédérer les luttes et rassembler des militants écologistes pour affronter l’ennemi majeur du monde vivant : le système techno-industriel. Détermination et solidarité sont au cœur de ce mouvement, forte d’une stratégie en béton.

« Un mouvement pour mettre fin au règne mortifère des machines »

Anti-Tech Resistance (ATR) est un mouvement international dont l’objectif est de « démanteler le système technologique pour stopper la dévastation du monde et empêcher l’extinction de l’espèce humaine ». Inspiré par des figures telles que Theodore Kaczynski, mathématicien, militant éco-anarchiste, et auteur de « Révolution anti-tech : Pourquoi et comment ? » (2016), il repose sur 12 principes fondamentaux.
1. « Le système technologique est totalitaire »

L’un des mensonges majeurs de notre ère est celui qui tend à nous faire croire que la technologie rend l’humain libre. Près de deux siècles de son utilisation nous prouvent pourtant tout le contraire, l’exploitation des travailleurs étant au cœur de celle-ci, sans même parler de la destruction des habitats naturels qui lui est inhérente. Les technologies « vertes » reposent, quant à elles, grandement sur une délocalisation de la pollution et l’accaparement des terres dans les pays pauvres. Pourtant, le progrès technique demeure aujourd’hui au centre de toutes les politiques et malheur à celui qui daignerait y opposer un quelconque argument ! Selon ATR, « alors que dans la plupart des sociétés préindustrielles, le progrès technique était systématiquement débattu, voire soumis à des tabous ou des interdits en raison des bouleversements sociétaux qu’il engendrait, ce n’est pratiquement plus le cas aujourd’hui. La mentalité collective vis-à-vis du changement technique semble avoir été modifiée en profondeur depuis la première révolution industrielle. »


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