Alors que la France s’était engagée à atteindre la neutralité carbone dès 2050, avec un rôle de puits et de stockage de carbone des forêts, considéré comme un élément majeur de sa Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), un nouveau rapport de l’Académie des sciences consacré aux forêts françaises face au changement climatique, dresse un état des lieux des forêts françaises. Ce rapport met notamment en évidence la diminution du puits de carbone forestier depuis une dizaine d’années. Elle formule également des recommandations pour la recherche, la gestion forestière, la filière bois et les politiques publiques.
Les forêts, des puits de carbone naturels
À l’instar des océans, les forêts font partie des principaux puits de carbone atmosphérique à l’échelle globale, ces réservoirs – naturels ou artificiels – qui stockent le CO2 en dehors de l’atmosphère. Elles soustraient du dioxyde de carbone à l’atmosphère grâce à la photosynthèse puis le stockent dans le bois et dans les sols. Le CO2 y est « piégé » pendant plusieurs dizaines ou centaines d’années selon le monde d’exploitation des forêts et le devenir du bois récolté.
Une contribution décisive, mais menacée, à la stratégie bas-carbone
Les forêts jouent donc un rôle majeur dans la Stratégie nationale bas carbone, la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Cette dernière, qui donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable, définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050, avec un double objectif : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français.