Les COP se succèdent et se ressemblent. Et chaque année, l’espèce humaine court un peu plus à sa perte. Après une avalanche de controverses, la conférence annuelle sur le climat a encore accouché d’une souris, malgré quelques timides mouvements. Retour sur six chiffres qui symbolisent à merveille ce fiasco.
1) Septième producteur mondial de pétrole
C’était l’une des premières polémiques survenues suite à l’annonce de la COP 28 : le pays organisateur. En effet, les débats se déroulaient aux Émirats arabes unis (EAU) et plus exactement à Dubaï, connue comme l’une des villes les plus désastreuses d’un point de vue socio-environnemental.
Quelle idée catastrophique que de planifier une conférence sur le climat, dont les énergies fossiles sont le principal enjeu, précisément dans le septième pays producteur mondial de pétrole, où les habitants sont les cinquièmes plus émetteurs de CO2 du globe. Entre hypocrisie et lobbying pétrolier acharné, la COP28 ne pouvait être qu’un échec.
2) 150 pages de briefing
En plus de son pays organisateur, c’est également le président de cet COP28 qui a largement fait polémique. En effet, le Sultan Al Jaber, qui a mené les débats, n’est nul autre que le patron d’une grosse compagnie pétrolière.
De quoi évidemment mettre le feu aux poudres au vu du contexte. Pire, l’homme a même été accusé par la BBC de vouloir profiter de cette occasion pour négocier des contrats concernant des énergies fossiles. Ces intentions ont en effet pu transparaître dans 150 pages de briefing fournies par le dirigeant et analysés par le média anglais. De quoi jeter l’opprobre sur cette réunion internationale.
3) 2500 lobbyistes des énergies fossiles
Si aucune mesure réelle pour lutter contre le réchauffement climatique n’a été décrétée, les 2456 représentants des énergies fossiles présents lors de la conférence y sont sans aucun doute pour quelque chose.