Non ! La centrale biomasse ne sauvera pas le Tonnerrois !
La situation de l’emploi sur le territoire est, certes, extrêmement préoccupante, mais le projet de centrale biomasse et ses activités annexes sont une bien piètre réponse.
La centrale proprement dite, d’après le dossier de permis de construire, n’emploiera que 5 personnes (1 chef d’exploitation, 1 technicien entretien mécanique, 1 technicien entretien électrique et deux opérateurs).
Les serres n’offriront qu’un nombre réduit d’emplois permanents, l’effectif maximum sera atteint entre de mai à Août, avec des saisonniers.
L’exploitation forestière concernera bien peu de Tonnerrois. Actuellement, les équipes de bûcheronnage rencontrées dans les forêts locales sont très majoritairement des travailleurs de pays de l’Est (Roumains, Polonais...). Par ailleurs, l’industriel voudra obtenir le bois au moindre coût, et on risque de voir se généraliser une exploitation mécanisée. Une abatteuse fait largement le travail de 10 bûcherons...
La centrale va consommer entre 50 et 60 000 tonnes de bois par an, c’est-à-dire 100 à 120 000 stères. Pour se représenter cette quantité, il faut imaginer la route de Tonnerre à Saint Florentin bordée de chaque côté d’une pile de bois de 2m de haut en 1m de long. Cette quantité permettrait de chauffer au moins 10 000 logements de 100m2 !
La production d’électricité de la centrale, qui sera comparable à celle de 3 éoliennes, ne permettra guère de chauffer plus de 2000 logements…
Qui a à y gagner ?