La forêt qui cache la déforestation Une émission de Ruth Stégassy
Frédéric Bedel, ingénieur forestier, montre comment, depuis le début des années 2000, le métier d’agent de l’ONF, a changé. Dans un but de rentabilité, on est passé :
– d’une « organisation territoriale » où le garde forestier assure l’ensemble des missions sur un périmètre dans une conception globale du milieu ;
– à une « spécialisation des services » ; ex : un technicien va s’occuper du bois sur pied, un autre s’occupera de la vente du bois coupé, un troisième s’occupera de l’environnement,…
Cette rationalisation aboutit, en s’éloignant radicalement d’une approche plus naturaliste, à une exploitation industrielle (« extractivisme » forestier) dans une vision essentiellement quantitative compatible, certes, avec le temps court de l’investisseur, mais faisant fi de la complexité du milieu naturel.
Un discours à mettre en relation avec le projet local de centrale biomasse de Tonnerre. L’extraction intensive du bois ne peut qu’impacter de façon forte nos forêts.
Voir en ligne : L’émission Terre à Terre du 13 février sur France Culture