Un combustible de piètre qualité :
Le bois brûlé dans la chaudière sera essentiellement composé de plaquettes forestières avec un taux d’humidité de 30 à 40 %. Le pouvoir calorifique du bois varie en fonction du taux d’humidité :
Taux d’humidité | 10 % | 15 % | 20 % | 30 % | 40 % | 50 % |
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Pouvoir calorifique | 4,5 | 4,2 | 3,9 | 3,3 | 2,7 | 2,2 |
(Mwh par tonne)
Concrètement, avec les 50 000 tonnes brûlées annuellement à 30 % d’humidité, on pourra obtenir :
3,3 x 50 000 = 165 000 Mwh soit 165 Gwh
La même quantité de bois brûlée dans de bonnes conditions, avec un taux d’humidité de 15 %, (obtenu après un séchage d’au moins 2 ans à l’air et à l’abri) aurait un pouvoir calorifique de 210 Gwh.
La différence, soit 45 Gwh, permettrait, dans l’hypothèse d’une combustion avec un rendement de 75 %, de chauffer 1700 logements de 100m2 de classe D (200kwh/m²/an).
Une énergie thermique mal utilisée :
La production énergétique annuelle de la centrale se décomposera ainsi :
- Énergie électrique : 43 Gwh – En considérant que l’alternateur, d’une puissance de 5Mw fonctionne 24h sur 24 et 365 jours par an (5 x 24 x 365 = 43800)
- Énergie thermique disponible : 95 Gwh – C’est le chiffre donné dans l’étude d’impact des serres.
Cette énergie thermique sera utilisée pour chauffer 105 000 m² de serres. Sous nos climats, une serre de production de tomates nécessite environ 350 kwh/m²/an. Même en considérant le besoin à 400 kwh/m²/an, la consommation annuelle totale d’énergie thermique serait de 42 Gwh, soit 44 % de l’énergie thermique disponible et non 100 % comme indiqué dans l’étude d’impact du projet de serres.
La différence, 53 Gwh, sera évacuée par les aéroréfrigérants. Cette énergie permettrait de chauffer 2600 logements de 100m2 de classe D (200kwh/m²/an).