Soudain, en plein cœur de Londres, sur l’emblématique carrefour d’Oxford Circus, apparut un voilier rose. Image incongrue, tranchant avec le traditionnel ballet des voitures grises, des taxis noirs et des autobus rouges à impériale. Alors que la circulation était déviée dans les rues avoisinantes, la voile du bateau se déployait et laissait entrevoir un symbole : un sablier à l’intérieur du cercle de la Terre, peint en noir. Cet emblème est celui d’Extinction Rebellion, un mouvement de désobéissance civile non violente né fin octobre 2018 au Royaume-Uni et présent aujourd’hui dans une cinquantaine de pays.
Lundi 15 avril, plusieurs milliers de ses militants ont bloqué, dans une ambiance festive et bon enfant, cinq lieux majeurs du centre de la capitale anglaise – Marble Arch, Oxford Circus, Waterloo Bridge, Parliament Square et Piccadilly Circus – afin de forcer les gouvernements à agir face à la crise écologique et climatique. Une vaste action pour marquer le premier jour d’une « semaine internationale de rébellion », organisée dans 80 villes de 33 pays, dont l’Australie, le Canada ou l’Allemagne.