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Le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur

A hurler de rire ?

dimanche 18 décembre 2016, par Association ARPENT

Comment présenter, avec aplomb, des conclusions erronées et de fausses informations...

Le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur semblent, pour le moins orientés, pour ne pas dire partiaux.
Quelques exemples particulièrement révélateurs :
1) Dans le dossier d’étude d’impact, les maîtres d’ouvrage affirment que les serres utiliseront la totalité de la chaleur produite par la centrale. Cette affirmation n’est appuyée d’aucune donnée chiffrée. Nous avons, de notre côté, travaillé cette question avec des personnes compétentes et arrivons à la conclusion (évidente) que les serres n’utiliseront qu’une petite partie de la chaleur durant toute la belle saison. Nous avons même pu chiffrer les besoins puisqu’en moyenne, sous notre climat, une serre nécessite 350Kwh/m2/an. Soit, pour 11ha de serres, environ 40Gwh par an. Or, ces mêmes porteurs de projet nous disent que la centrale va mettre à leur disposition 95Gwh/an. C’est dont à peine la moitié de la chaleur qui sera utilisée, et non la totalité.
Quand nous disons qu’affirmer que les serres utiliseront la totalité de la chaleur relève du mensonge ou de l’incompétence, le commissaire enquêteur dit que "nos observations et/ou propos mettent en cause la probité des maîtres d’ouvrage de manière excessive".
Il est intéressant de lire aussi, en page 10 du rapport, la réponse des maîtres d’ouvrage à nos remarques sur cette utilisation de la chaleur en été. A les croire, quand le soleil donne sur les serres, il faut chauffer pour évacuer l’humidité !

2) A propos du mode de culture, en page 12, les maîtres d’ouvrage affirment sans sourciller que "Le mode de culture en serres chauffées sur substrat neutre et naturel correspond aux nouveaux standards de permaculture, culture écologiquement intensive...". Soit ces personnes ne connaissent rien à la permaculture, soit elles sont foncièrement malhonnêtes. Et le commissaire enquêteur leur emboîte le pas en allant jusqu’à donner une définition de la permaculture qui est en totale opposition avec la réalité des cultures intensives hors sol sous serres chauffées ! (voir page 13 du rapport).

3) La consommation d’eau des serres est évaluée à 80 000m3 par an et la capacité du captage du Petit-Béru a été estimée à 450 000m3 par an, donc pas de souci ? Pourtant, ce captage n’est pas profond (20 mètres) et son niveau, et donc son débit potentiel, peuvent varier en fonction des saisons. Par ailleurs, les 80 000m3 d’eau destinés aux serres ne seront pas répartis sur 12 mois et les besoins seront certainement beaucoup plus élevés en été qu’en hiver...
Or, c’est précisément en été que le niveau du captage sera le plus bas et, en 2015, un arrêté préfectoral a limité l’usage de l’eau (il était notamment interdit aux particuliers d’arroser leurs potagers !). L’association Yonne Nature Environnement a demandé, dans ses observations, lors de l’enquête publique, une expertise hydrogéologique plus fouillée, mais le commissaire enquêteur n’a pas cru bon d’y donner suite (page 13)...


Voir en ligne : En savoir plus sur la permaculture

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