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La ruée vers les concessions carbone : les vols de terres et la déforestation se poursuivent

jeudi 24 mars 2022, par Association ARPENT

Ce bulletin s’intéresse plus particulièrement à une cause majeure de la déforestation à grande échelle et de la spoliation des peuples des forêts : L’imposition de concessions foncières comme instrument pour séparer, diviser et cartographier les terres en fonction d’intérêts économiques et politiques. C’est pourquoi cet éditorial alerte sur l’accaparement de vastes superficies de terres pour la mise en place de concessions carbone.

Ce bulletin s’intéresse plus particulièrement à ce que le Secrétariat du WRM considère comme une cause essentielle de la déforestation à grande échelle et de la spoliation des populations forestières : l’imposition de concessions foncières comme instrument pour séparer, diviser et cartographier les terres (et les forêts) en fonction d’intérêts économiques et politiques.

C’est un sujet difficile, qui nous oblige à réfléchir de façon approfondie aux perceptions dominantes de la « terre », à la façon dont elles tentent de la séparer par la violence du reste de la « nature » – y compris de ses habitants – et à la manière dont les colonisateurs et les élites capitalistes l’ont organisée et utilisée en fonction de leurs intérêts.

Certains articles de ce bulletin analysent l’histoire coloniale et la façon dont les concessions ont été imposées et ont suscité une résistance à travers l’Amazonie, l’Asie du Sud-Est et le bassin du Congo. Dans certains cas, comme les articles consacrés à la République démocratique du Congo et la Thaïlande, on peut clairement comprendre les implications directes et profondes que ces histoires ont sur la poursuite des violences, des discriminations et des luttes autour de la terre. L’article consacré à la résistance des femmes au Brésil, alerte sur la façon dont la privatisation des concessions de conservation constitue une menace sérieuse pour les moyens de subsistance et les cultures des populations locales. Un autre article attire l’attention sur le mouvement international visant à créer plus d’aires protégées « sans population » et dénonce la tendance actuelle à privatiser la gestion de ces parcs sur le continent africain en particulier.

Dans le sillage de ce mouvement en faveur de la multiplication des aires protégées, il existe le risque sérieux de voir se développer un autre type de concessions afin d’exercer un contrôle sur les terres forestières tropicales : les concessions carbone. Ces concessions visent à contrôler notamment le carbone en tant que marchandise qui est contenue dans les forêts et d’autres « services écosystémiques »/ services dits « écosystémiques ». Les différents acteurs, tels que les ONG internationales de conservation, les multinationales, les courtiers, les banques, les traders, les agences de certification, les gouvernements et d’autres, se font concurrence (et facilitent) le commerce des crédits et des compensations carbone tout en développant les moyens de contrôle des terres.


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